Jeannine CHRISTIN

Mamie, Aujourd'hui, je t'écris ce mot pour te dire combien tu comptes pour moi, même si tu n'es plus physiquement parmi nous. Ta gentillesse, ton amour et tes souvenirs continuent de vivre en moi et en chacun de nous. Je me souviens de ces moments où tu nous parlais du loup dans la cave pour nous dissuader d'y aller. C'était une histoire qui, à l'époque, nous effrayait un peu, mais aujourd'hui, elle me fait sourire et me rappelle à quel point tu savais rendre chaque instant mémorable. Et puis, comment oublier ce fou rire que nous avons eu en regardant les vieilles photos ? Tu insistais toujours en disant que j'étais le plus beau petit garçon du monde, en me regardant profondément dans les yeux, même si tu ne manquais jamais de me taquiner en disant que j'étais devenu plus banal en grandissant ! Ces moments de complicité me manquent déjà tant. C'est grâce à toi et à papi que nous connaissons La Morte, ce lieu chargé d'histoire pour notre famille qui est devenu un sanctuaire pour moi. Ta mémoire vivra à travers les histoires que nous nous raconterons, les rires que nous partagerons et les souvenirs que nous créerons en ton honneur. Tu seras toujours dans nos cœurs, veillant sur nous, comme tu l'as toujours fait. Avec tout mon amour, Victor.

Mamie, Quelle chance nous avons eu de grandir avec une grand-mère comme toi. Avec tes chansons sur le pauvre mouton qui avait perdu toute sa laine ; tes ragots sur des gens qu'on ne connaissait pas et tes gratouilles dans le dos. On aimerait bien retourner se perdre dans les greniers pour chercher des trésors et découvrir des affaires qui appartenaient à maman avant. On pense à toutes les bourses aux vêtements que tu as organisées dans ta vie active de retraitée. Ton rire et tes expressions vont perdurer dans le temps, à travers maman, quoi qu'elle en dise. Merci pour tout ce que tu as fait pour nous, sans nous le dire. On veille sur notre papy, ne t'en fais pas. Tu nous manques. Charlotte

Mamie. Pas simple d’aligner les mots pour mettre en ordre les souvenirs des moments passés ensemble. Mais plus j’y pense et plus je me rappelle. C’est fou comment fonctionne la mémoire finalement. Et c’est beau de se rappeler que tu resteras immortelle tant que quelqu’un pensera à toi et racontera tes histoires. Alors, par bribe, comme un collectionneur, j’ai souhaité capturer quelques moments de vie. Par exemple les pièces offertes pour les machines à sous des forains du Grau du Roi. Machines qu’on scrutait de longues minutes après avoir inséré la dernière pièce, espérant voir tomber le gros lot avant de courir aux trampolines. Et les histoires du Chaperon et sa galette, qu’on faisait durer encore et encore même si on savait qu’on finirait par se faire croquer par les grandes dents du loup. Et ce bruit très étonnant quand tu riais. Une sorte de « Rhrrrr » ou « Crrrr » chuchoté, dents de devant serrées, langue au palais. Parfois je me surprends à l’imiter. Tes tartes aux pommes mémorables qui ont fait de ce dessert mon dessert préféré jusqu’à la découverte des tartes Tatin, et le terrain d’accueil de mes bougies d’anniversaires pendant des années. C’était toujours une bonne table à Champagne, avec une cuisine généreuse. Et puis parfois aussi quelques curiosités comme tes fameuses pâtes grillées à l’huile. Plat signature que j’ai essayé de reproduire chez moi sans succès. « Mange ! » tu disais. « On sait c’que c’est qu’la faim ! » alors on se servait pour la troisième fois. Bien entendu il fallait tout finir pour ne pas « t’y laisser » et on finissait par racler le plat parce que « c’est l’meilleur ». Comme le croupion du poulet finalement. Ton espace à toi c’était le grenier. Un grenier plein de bazar où s’empilent les cartons. J’ai eu l’occasion de faire quelques rares excursions dans cette jungle, avec toi comme guide safari, armés de lampe torche à la recherche d’une des dernières trouvailles à la bourse que tu avais négocié et rangé en pensant à l’un de nous. Des veillées, tard le soir, devant les Experts Miami, Enquête d’action sur les chauffards du périf, ou des reportages sur des arnaques en tout genre. J’ai toujours eu du mal à m’endormir et je finissais souvent par éteindre la télé après plusieurs épisodes et la nuit bien entamée et te réveiller alors que tu dormais la tête en arrière bouche ouverte. On me prend souvent en photo endormi dans cette position, ça doit venir de là ! Dur au mal, tu nous vantais souvent les bienfaits de l’Arquebuse, seul remède efficace. Forte, je ne t’ai jamais vu tant bouleversée que lorsque tu nous a raconté le reportage du journal TV sur les récentes coulées de boue dans le Nord. Parce qu’« ils ont tout perdu ces gens là…». Des inconnus pourtant si loin mais dont le malheur fendait ta carapace si robuste. Je pourrais encore creuser, je trouverai certainement des anecdotes. Merci d’avoir contribué à ce qu’on ait une enfance heureuse. Bon voyage mamie Alexis

Chère Janine, C'est dans ces moments là que l'on réalise combien nos frères et sœurs sont importants pour nous.... Les années passées ensemble sont dans nos mémoires. Une grande sœur c'est comme une seconde maman, et puis on devient grand mais elle reste nos repères. Je me souviens de camps de louveteaux où tu étais ma cheftaine, une chouette expérience pour grandir.... Je me souviens de cette petite maison dans la prairie à Mareuil lors de mes études à Poitiers, où j'ai partagé avec ta petite famille des super vacances. Je me souviens aussi de ces voyages dans le Midi en 301 avec ton permis tout neuf.... On te savait à la hauteur ! Tous ces moments délicieux, c'est à toi que je les dois. Alors, pour tous cela je voulais te dire MERCI Janine. Jack.