Paulette CLET

Ma très chère Mamie

Toi qui aimes tant lire, je t'écris cette lettre pour accompagner ton voyage.

Pars en paix mamie, tu n'as aucun souci à te faire pour nous. C'est une grande chance de t'avoir eu toutes ces années à nos côtés. Tu as su, à chaque étape de notre vie, nous guider et nous montrer le chemin. Je ne parle pas seulement des rues lyonnaises nous menant de musée en musée et parfois au ciné, ou avec Papy sur les routes de la région à la découverte de ces monuments emblématiques. Je parle là de valeurs, de tes valeurs qui par lente et douce infusion ont fait de Julien et moi les hommes que nous sommes aujourd’hui.

L’altruisme est ton plus fort trait de caractère, l'Altruisme avec un grand A. Avais-tu remarqué qu’il partage avec l’Amour sa première lettre ? Ton goût pour les mots me fait dire que oui. Ce souci permanent que tu avais pour les autres jusqu’à t’en oublier toi-même se traduisait de bien des manières : ton regard bienveillant bien sûr, tes marques d'attention nombreuses et une grande générosité inversement proportionnelle à celle que tu pouvais t’accorder. C’est également ton Amour des autres qui t’a poussé vers l’engagement associatif, notamment la visite de « tes petits vieux », comme tu aimais les appeler. Alors que certains patients étaient plus jeunes que toi. Ce don que tu avais, que tu cultivais est un modèle.

Ta soif de connaissances, ton attrait pour la culture ont marqué notre enfance et ont ouvert dans notre esprit l’appétit du savoir, la curiosité et le goût des belles choses. Qui dit culture dit graine. Chaque découverte dans les yeux d’un enfant est le germe d’un futur riche et varié. Chaque livre offert est le support d’un imaginaire dont les résonances perdurent à l'âge adulte. Cette contribution à notre éducation est une chance inestimable.

Ta combativité et ta résilience face aux épreuves nous ont montré la voie pour faire face aux petites et grandes difficultés. Cette combativité rime avec résistance. Ce n’est pas un vain mot pour toi qui as transporté, à plusieurs reprises, des messages cousus dans le revers de ta robe alors que ton Pays, comme tu disais, était sous le joug de l’occupant.
Cette combativité est aussi la marque d’une femme forte et libre, qui, il y a 70 ans, au Nouvel an 1955 a pris la main de papy pour écrire les premières lignes de notre histoire commune. Une forme de féminisme, peut-être l’étais tu un peu à ta façon ! En tout cas, ces dernières années, il a pu te faire prononcer quelques impétueuses tirades envers la gente masculine. Il faut dire que la patience dont tu pouvais faire preuve alors que nous étions enfants s’était quelque peu érodée avec le temps.

Il y a 4 ans, presque jour pour jour, je rentrais d’un voyage à la Réunion, toi, tu rentrais à l’hôpital. Je me précipite pour te voir et tu me fais tes adieux. Heureusement, c’était une fausse alerte, la première, il y en aura d'autres, mais là, j’ai compris qu'un jour prochain, tu emporterais avec toi une part de l’insouciance de mon enfance. Bien sûr aujourd’hui nous pleurons, mais nous avons avec nous ta force et tes valeurs qui nous feront rester debout et nous porteront encore longtemps.

Tu nous as dits à plusieurs reprises : « Vous êtes tous pour moi. » Mamie, tu étais, tu es et demeureras tellement pour nous.

Je t’aime.

Yann

Le ciel bleu sur nous s’est effondré, la terre s’est écroulée, qu’il est difficile d’être ici, de devoir te dire au revoir… Car j’en suis convaincu, ce n’est pas un adieu.

Toute ta vie, tu as été pleine d’énergie, tu ne pouvais rester en place, cette énergie débordante nous a conduit à t’appeler Mamie TGV. Tout le contraire de ton départ qui s’est fait en douceur telle une bougie qui s’éteint lentement, nous avons tous pu t’accompagner avec tout notre amour dans ce passage.

Tu t’es toujours efforcée de t’effacer, de rester en retrait pour mettre les autres en avant, tu avais un cœur immense rempli de générosité, de bienveillance et d’altruisme. Et même, si tu en as parfois douté, tu étais merveilleuse, nous t'aimons tous très fort.

Lors des vacances que nous passions, avec vous à Limonest, tu as participé à notre enrichissement culturel, que ce soit par la visite de musées, d’expositions qui nous valait une interrogation dans le bus afin de vérifier si nous avions tout bien retenu. Suite à la visite du musée de l’Hôtel-Dieu, je peux désormais affirmer que c’est Laennec qui a inventé le stéthoscope en… 1816 (pour l’année, j’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur, j’ai dû aller vérifier sur Internet). Je me souviens des innombrables parties de rami, de petits chevaux, de petits cochons, de Monopoly ou de Scrabble, tu m’as souvent battu d’ailleurs. Nous avons également participé à ton enrichissement culturel cinématographique en te proposant des films qui n’auraient pas été ton premier choix, mais avec ta grande générosité et ton souhait continuel de nous faire plaisir, tu ne refusais jamais.

Au cours de ta vie, tu as tout consigné par écrit, que ce soit les dates importantes qui l’ont jalonnée, mais aussi les achats effectués, même ceux du quotidien, que ce soit à Auchan (anciennement Mammouth) ou lors de votre mariage. Ainsi nous connaissons le prix des dragées et à qui ils ont été offerts. Il y a néanmoins, une chose qu’il t’a été impossible de noter et de quantifier, c’était l’Amour que tu portais à papy, maman, papa, Yann, Joshua et moi, car il était infini.

Mammouth, nous aimions beaucoup t’y accompagner quotidiennement Tu n’étais pas dupe, tu savais très bien que ce n’était pas que nous avions développé une passion pour les courses, mais pour tenter de faire un tour de manège ou de participer à une animation présente dans la galerie marchande. C’est ainsi que nous avons découvert le mécano, le premier que nous avons construit était une voiture, nous avons également tenté du rodéo (sur un manège) avec des cow-boys qui sans nul doute étaient vrais. Nous avons cessé de t’accompagner lorsque nous étions trop grands pour faire du manège ou participer aux animations.

Tu avais aussi le talent de très bien cuisiner. Désormais, les gratins de fruits de mer, les confitures ou les flans aux œufs n’auront plus la même saveur. A table, tu n’as jamais eu un gros appétit, en revanche, celui pour la lecture était gargantuesque. Tu voulais toujours en savoir plus, d’ailleurs, tu te plaignais qu’il n’y en avait pas assez de livres à la bibliothèque, tu avais lu tous ceux qui t’intéressaient.

Avant un voyage, tu effectuais un grand nombre de recherches sur Internet ou dans des guides, lors des visites, tu devais en savoir tout autant, voir plus que le guide (je ne serais pas surpris que de temps en temps, tu aies voulu le corriger dans ses explications). A votre retour, le voyage était lui aussi consigné par écrit, complété des informations apportées par le guide et des recherches que tu faisais.

Merci mamie, pour tout ce que tu m’as apporté, que ce soit par la transmission de ton savoir, ta présence, ton soutien et tout ton amour.

Tu vas terriblement me manquer, je t’aime tellement…

Julien

Françoise, je t'adresse mes pensées et mon soutien les plus sincères dans ce douloureux moment. Je partage également ta peine. Je t'embrasse.

Je vous souhaite toutes mes condoléances et beaucoup de courage dans ce moment difficile

En ces instants de peine, nous vous adressons nos plus profondes condoléances.

C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris la disparition de Paulette.
Elle laisse derrière elle le souvenir d’une personne aimante et profondément attachée à sa famille.
Je vous adresse mes pensées les plus sincères.
Puisse sa mémoire continuer à vivre à travers vous, son époux, sa fille, son gendre, ses petits-enfants et son arrière-petit-enfant qu’elle chérissait tant.

Cher Albert, nous partageons votre peine et sommes de tout cœur avec vous et vos proches en ces moments difficiles
Affectueusement
Colette et Jean-Louis